Suikoden III terminé avec les 108 personnages, il y a déjà plus de trois mois !
Le 4 août dernier, j'avais terminé Suikoden III avec les 108 stars, juste avant les vacances. C'était déjà une autre époque avec la perspective des congés... Avec l'enchaînement des voyages puis de la rentrée, je n'avais jamais trouvé le temps de rédiger mon test avant aujourd'hui ! Au sein de celui-ci, je ne publierai pas la photo de fin, qui peut constituer un spoiler.
Suikoden III est un jeu que j'ai mis une éternité à finir. Acquis en 2002, j'ai essayé de m'y mettre plusieurs fois, en vain. A chaque fois, j'ai été rebuté par les graphismes en 3D, les personnages peu attractifs, et la lenteur du démarrage. Ce n'est donc que 20 ans plus tard que j'ai enfin été au bout. Mes impressions de départ furent pourtant exactement les mêmes :
Après deux épisodes en 2D, le passage à la 3D n'est pas le bienvenu, en particulier avec l'impossibilité de changer d'angle de vue et la représentation grossière des personnages (trapus avec de gros pieds)
Les personnages et leur équipe sont tous repoussants, entre Hugo et son canard accompagnateur, l'antipathique Chris Lightfellow, Geddoe et sa bande de bras cassés (c'est le sentiment que j'avais au départ du moins), et le faible Thomas accompagné de Cécile la pseudo garde
Le système de combat avec les personnages regroupés 2 par 2 déstabilise et n'est guère engageant
Beaucoup de longueurs au départ, l'aventure met beaucoup de temps à se lancer
Il est nécessaire de persévérer plusieurs heures avant de percevoir les points forts du jeu. Cet épisode perd beaucoup en termes d'ambiance en raison de sa bande-son beaucoup trop discrète et de sa représentation graphique, mais compense par un système de combats et de skills assez intéressant, dans la mesure où il permet de corriger quelques défauts des deux premiers Suikoden :
Il ne suffit plus de faire quelques combats avec un personnage pour le remettre à niveau. En effet, dans Suikoden I et II, il suffisait de remporter quelques affrontements pour gagner rapidement des points d'expérience et remettre un personnage délaissé (ou bien un nouveau) à un niveau similaire à celui de son équipe type. Dans Suikoden III, chaque personnage est doté d'un jeu de skills qu'il faut améliorer en leur affectant des skills points. Cela permet une customisation plus poussée. Certains personnages, comme Emily ou Juan ne révèlent leur véritable potentiel qu'après avoir développé leurs compétences, en particulier celles permettant de frapper plusieurs fois de suite.
La difficulté est mieux dosée, alors que Suikoden I et II étaient beaucoup trop faciles. Suikoden III ne présente pas un challenge très relevé, mais sa difficulté peut être qualifié de "moyenne".
Le fait de diriger des binômes et de ne pouvoir donner un ordre qu'à un seul combattant de chaque duo (l'autre se contentant d'attaquer) apparaît très contraignant au départ, mais oblige à mettre en place une stratégie et à bien réfléchir aux ordres à donner.
Après des heures de jeu et des chapitres parfois assez laborieux, le scénario prend tout son sens lorsque les personnages se croisent et que des scènes sont revues sous un point de vue différent. C'est d'ailleurs l'une des idées majeures de Suikoden III : le fait de pouvoir alterner entre plusieurs personnages, et de revoir les évènements sous des angles différents, pour comprendre les motivations de chacun. (Même si personnellement, je ne peux pas pardonner à Chris !) Le scénario très travaillé s'avère de grande qualité, et se révèle lié aux deux premiers Suikoden. Mon personnage préféré de cet épisode est Sarah, pour son dévouement et son caractère impassible.
Suikoden III est long, riche, et très travaillé scénaristiquement mais souffre de son ambiance trop neutre et de ses longueurs. La collecte des 108 personnages y est plus aisée (peu de risque de rater des étoiles) mais moins passionnante.
Note objective : 85%
Note subjective : 80%