Shin Maou Golvellius terminé sur MSX2 il y a une dizaine de jours ! (J'ai pris du retard dans mes tests)
Golvellius est le nom du démon et non du héros (nommé Kelesis). Il est surtout connu chez nous grâce à la version Master System, réputée pour être le "Zelda de la Master System". En réalité, comme nous le verrons, cette comparaison s'avère très peu pertinente. Shin Maou Golvellius est lui un remake sorti en 1988 sur MSX2. Pour résumer :
Golvellius sur MSX : jeu original sorti en avril 1987
Golvellius sur Mark III : adaptation sortie en août 1988 sur Master System avec un agencement et des donjons différents, et des graphismes améliorés
Shin Maou Golvellius sur MSX2 : remake sorti en décembre 1988 avec des graphismes proches de la version Mark III, et des donjons encore différents
Mes premiers contacts avec ce remake furent assez décevants. En effet, il ne se joue pas du tout comme un Zelda/Neutopia, ni comme un Ys/Xak. Golvellius innovait en proposant un gameplay totalement différent des softs cités. Malheureusement, les mécaniques du jeu se révèlent assez simplistes et semblent à première vue peu intéressantes :
L'avancée se fait zone par zone, sauf à la fin du jeu, ce qui donne une structure très linéaire au départ.
Le coeur du gameplay consiste à faire apparaître des trous en frappant partout. Dans ces trous se trouvent des fées ou des marchands qui vendent des upgrades (augmentation du nombre de points de vie et du montant maximal d'argent). La progression se fait en trouvant les trous jusqu'à faire apparaître le dernier trou de la zone, qui correspondant au donjon.
Les donjons soit sont horizontaux, soit verticaux (en alternance). Dans les donjons horizontaux, il s'agit de trouver le bon cheminement (passer par le haut ou par le bas) sans trop avancer sous peine de devoir tout recommencer si l'on emprunte le mauvais chemin. (Il est impossible de reculer ou de frapper en arrière). Dans les donjons verticaux, le scrolling est automatique, et il faut surtout veiller à ne pas se faire écraser. Dans les deux cas, ces phases d'action s'avèrent assez originales pour un jeu d'aventure/action de 1987~1988. Il n'y a pas de puzzles ni d'énigmes comme dans Zelda/Neutopia. La progression ne se fait pas du tout en en débloquant des salles en trouvant des clefs, en éliminant tous les ennemis, ou en poussant des dalles. D'où le peu de pertinence de la comparaison avec Zelda. Il n'y a pas non plus de level-up comme Ys/Xak/Seiken Densetsu.
Tout cela m'a un peu déçu au départ, d'autant plus que les boss sont peu intéressants. Ils n'ont qu'un seul pattern nécessitant de répéter la même manipulation pendant plusieurs minutes. On esquive les projectiles et on donne deux ou trois coups d'épée, et on répète la manip des dizaines de fois.
Pourtant, ces mécaniques, peu séduisantes sur le papier (surtout le fait de passer son temps à frapper partout au hasard) fonctionnent et font de Golvellius un jeu étrangement prenant. Pour tout vous dire, je jouais à Golvellius et Metroid Fusion en même temps. Résultat : j'ai englouti Golvellius en 5 jours en délaissant complètement Metroid Fusion ! C'est presque irrationnel, mais je pense avoir trouvé quelques raisons à cette magie :
Le plaisir d'obtenir des upgrades dans les trous
La simplicité du gameplay et son côté immédiat (aucun bla bla, énigmes, ou autres complications, mis à part au tout début, dans le village, qui constitue d'ailleurs un ajout de cette version)
La variété des phases (phase en vue de dessus, donjon horizontal, donjon vertical)
La progression rapide
Très bonnes réalisation et direction artistique
Ma note objective : 84%
Ma note subjective : 87%
Difficile de noter Shin Maou Golvellius. J'adore ce jeu (sans doute plus que je ne le devrais), ultra prenant malgré ses mécaniques limitées. Pour l'époque, il avait le mérite de proposer un gameplay unique.