Lennus
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Paladin's Quest terminé le 27 février ! Test et verdict à venir... J'ai commencé Lennus II qui m'a l'air fantastique.
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Paladin's Quest : le test
J'ai donc terminé Paladin's Quest la semaine dernière. Le jeu n'est pas spécialement long, il faut compter 2 à 3 semaines de jeu, en jouant à un rythme modéré d'une heure par jour. (Il n'y a pas de compteur d'heures) Tient-il ses promesses et montre-il viable sur la durée ? C'est ce que nous allons voir maintenant (quel suspens...)
Paladin's Quest alias Lennus en version japonaise était sorti fin 1992 au Japon et en octobre 1993 aux USA. Pour l'époque, il tentait de se distinguer avec des idées novatrices, une direction artistique soignée, et un style graphique très particulier qui s'était avéré très repoussant pour beaucoup de joueurs. Dans l'ensemble le jeu n'avait pas vraiment convaincu la presse, ni même la plupart des sites Internet par la suite... Au mieux, le jeu était considéré comme moyen.
Pourtant, dès les premières heures de jeu, je suis tombé sous le charme de l'ambiance onirique. Sans être magistrales, les musiques jouent bien leur rôle, et l'étrangeté du graphisme finit par séduire, à défaut d'éblouir. On prend plaisir à se balader et à observer des arbres bleus sphériques et des bâtiments roses aux ornements insolites. A aucun moment je ne me suis dit que c'était beau (les teintes criardes sont très particulières), mais j'étais toujours curieux d'en voir plus. Globalement, je serais tenté de dire que le jeu est quand même plutôt laid, mais il s'agit d'une laideur appréciable qu'on ne retrouve nulle part ailleurs Ni Earthbound, ni Mystic Quest ne s'approchent de ce style malgré une simplicité un peu similaire.
Les graphismes ne constituent cependant que la face émergée de l'iceberg. La face immergée réside dans le système de jeu, puisque l'utilisation de magie consomme des HP et non des MP. Certains NPC de Lennus I et II plaisantent d'ailleurs à ce sujet en riant de la notion même de MP, dénuée de sens d'après eux ! Au départ, ce système paraît d'autant plus intéressant que plus on utilise une magie, plus on progresse dans sa maîtrise. Il est donc nécessaire de lancer des sorts à tout va pour progresser, en essayant de ne pas se mettre en difficulté en consommant tous ses HP.
A titre de référence, voici les statistiques de mes deux principaux personnages à la fin :
Le bien nommé David au level 54
Niveau maximal en magies de type Light (L), Air (A), Fire (F), et Sphere (SP). Bon niveau aussi en Water (W) et en Sky (SK). Je n'ai pas eu l'occasion de beaucoup utiliser Earth (E) et Heart (HT) en revanche :
Equipement et stats finales :
Midia a fini au level 54
Magies de Midia : max en Light et Air
Equipement final de Midia
Autres innovations :
- Il suffit d'appuyer sur gauche ou droite dans les menus pour valider un choix. Un peu déroutant au départ mais finalement assez pratique.
- On peut utiliser n'importe quel élément de ses équipements pour frapper ou pour les utiliser en plein combat. Ainsi, on peut frapper un ennemi avec ses chaussures, ou bien utiliser une bouteille régénératrice de HP à condition de l'avoir équipée.
- Pour compléter l'équipe, on recrute des mercenaires qui peuvent progresser en level, mais pas en magie. Il est assez amusant de tester ces nombreux mercenaires et de chercher à recruter les meilleurs.
On apprend de nouveaux types de sorts au fil de l'aventure. Ils se combinent entre eux et donnent de nouvelles magies. Ce système est intéressant en théorie, mais malheureusement, il commence à s’essouffler vers le milieu du jeu en raison d'un manque de profondeur, et surtout à cause de combats longs et incessants. En pratique on passe son temps à affronter des tas de monstres. Durant les combats, on fait face à plusieurs groupes d'ennemis (typiquement 7 ou 8 ) qu'il faut bombarder de sorts touchant plusieurs cibles. A la longue c'est usant, car la fréquence des affrontements est bien trop élevée, et les combats plutôt longs et difficiles. La fin du jeu se révèle donc assez indigeste, certains donjons pouvant tourner au calvaire (heureusement ils sont tous assez courts). A contrario, tous les boss sont plutôt simples à vaincre.
Paladin's Quest ne tient donc pas vraiment sur la durée, en raison d'un manque de complexité. Il pose des bases intéressantes, mais la répétitivité des combats finit par lui nuire. On ne peut cependant retirer à ces affrontements aléatoires leur intérêt, supérieur à celui du RPG moyen, dans lequel on se contente d'attaquer et de se soigner avec des herbes. Ici, il faut sélectionner les bons sorts en fonction des points faibles de l'adversaire, et essayer de bien répartir ses attaques. La restauration des HP, elle, s'effectue par le biais des bouteilles en nombre limité. (Il n'est pas question ici de se trimballer avec un stock de 99 herbes)
Points forts :
- Une direction artistique soignée
- L'ambiance onirique
- Un univers unique
- Le système de magies
- L'originalité du jeu pour un RPG de 1992
- Le début se révèle plutôt dynamique et parvient intelligemment à éviter la structure répétitives village/donjon
- Un scénario qui tient la route
- Une bande-son de bonne qualité, signée Kouhei Tanaka
- Un peu d'humour
- Un ensemble plutôt cohérent
Points faibles :
- La fréquence trop élevées des combats, qui deviennent fastidieux par leur longueur et leur manque de profondeur
- Des graphismes qui peuvent rebuter
- Soigner ses personnages s'avère assez pénible puisqu'il faut passer plusieurs fois par les menus pour consommer le contenu des bouteilles. Si ce n'est pas du tout un problème au début du jeu, cela devient une corvée à la fin.
- La carte du monde est peu lisible
- On ne peut pas choisir les équipements des mercenaires, ni les faire progresser en magie, ce qui limite la customisation de l'équipe
Note objective : 75%
Note subjective : 80%Asmik n'est pas vraiment connu pour avoir enchaîné les chef-d'oeuvres. Ses jeux les plus connus demeurent probablement Verytex sur MegaDrive et l'adaptation de Shinobi sur PC Engine. Et ce n'est pas avec Lennus que l'éditeur atteindra le statut de chef-d’œuvre, même s'il s'agit d'une incursion plus qu'intéressante dans le domaine de RPG.
Les interviews des développeurs de Lennus : https://shmuplations.com/lennus/
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Après avoir terminé Paladin's Quest, j'ai enchaîné directement sur Lennus II sur Super Famicom. J'ai acquis le jeu, mais j'y joue en anglais sur ma flash cart.
On retrouve d'emblée tout le particularisme de Lennus, avec sa direction artistique, ses interfaces, son système de magie consommant des HP, ses mercenaires, et ses bouteilles régénératrices. Ceux qui ont pratiqué le premier volet retrouveront rapidement leurs marques. Mais Lennus II semble beaucoup plus abouti, plus profond, et corrige tous les défaut du premier opus :
- L'identité graphique est moins marquée, mais visuellement le soft est beaucoup plus agréable, avec ses couleurs pastel qui tranchent avec les tons criards du premier épisode. Ce graphisme séduira beaucoup plus de monde.
- L'interface permet de savoir à quoi servent les items et les magies. Elle permet également de connaître le nombre de HP consommés par les sorts. Beaucoup plus pratique, elle corrige donc ces grands défauts du premier Lennus !
- Une option "Health" permet de guérir toutes ses troupes d'un seul coup, sans avoir à utiliser plusieurs bouteilles
- Les mercenaires peuvent maintenant évoluer en termes de puissance magique, et on peut leur faire équiper les armes et armures que l'on souhaite
- La fréquence des combats est beaucoup plus raisonnable
- Il est possible de sauvegarder à n'importe quel moment : dans les villages, dans les donjons, ou bien sur la carte !
J'ai terminé la première partie du jeu, et l'ensemble s'annonce très prometteur.
Si je me suis désintéressé de Lennus II durant les années 90 et au début des années 2000 (il n'a pas fait partie des jeux que j'ai essayé de récupérer lorsqu'Internet s'est démocratisé), c'est en grande partie à cause de ce test honteux de Super Power (10/20 en graphismes et 11/20 en son, c'est juste une blague) : http://download.abandonware.org/magazines/Super Power/superpower_numero44/SuPow n°44 - Page 090 (Octobre 1996).jpg
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Une musique de Lennus II :
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J'ai terminé Lennus II il y a deux semaines, mais comme d'hab, je suis à la bourre dans mes tests de jeux
En fait, j'ai déjà terminé un paquet de jeux en 2023, mais je n'ai quasiment rien testé :
- Trails from Zero
- Gradius II Game Boy
- Akumajô Densetsu II Game Boy
- Akumajô Dracula (Super Castlevania IV)
- Pop'n Twinbee
- Yoshi's Cookie
- Kirby no Kira Kira Kids
- Fatal Fury First Contact
- Real Bout Fatal Fury
- Puyo Puyo CD
- Puyo Pop
- Magical Drop Pocket
- TMNT Game Boy
- Puyo Puyo 2
- Rockman World 2
- Lennus II
- Rockman World
- Shock Troopers
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Terminé Super Castlevania IV en 2023 ? Ou tu ne l'avais pas terminé à l'époque ?
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Terminé Super Castlevania IV en 2023 ? Ou tu ne l'avais pas terminé à l'époque ?
Il y a un paquet de jeux que j'avais déjà fini depuis longtemps dans la liste, dont Super Castlevania IV, déjà fini dans les années 90. Je n'y avais pas rejoué depuis très longtemps. Idem pour Pop'n Twinbee.
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@Gustav Alors, ton verdict sur Akumajou Dracula ?
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Me concernant , fabuleux ! Je l'ai autant aimé que la version NEC. Derriere je classe Castlevania 64, et puis ça s'arrete là , apres j'aime plus....
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@cosmos99 C'est probablement mon jeu préféré alors tu prêches un convaincu !
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@Gustav Alors, ton verdict sur Akumajou Dracula ?
Toujours très bon (musiques et jouabilité au top). J'ai bien aimé, mais moins qu'à l'époque, en raison du manque de challenge. Mis à part la dernière séquence du dernier stage (avec un plafond de pics à éviter en allant très vite vers la gauche), ça passe comme dans du beurre.
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Oui il me paraissait beaucoup plus difficile quand j'étais enfant... Moi c'est avant tout l'ambiance que je retiens (les musiques y contribuant pour beaucoup), tout simplement inimitable ! Et le jeu dispose d'une belle durée de vie qui plus est.
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Il y a beaucoup de stages, mais ils se finissent trop vite. Il y a énormément de boss qu'on peut passer du premier coup en bourrinant.
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Je trouve que les stages ne sont pas si courts que ça... En tout cas, ils sont intenses, surtout dans le seconde partie du jeu ! D'accord avec toi sur le peu d'intérêt des boss, il "suffit" de les bourriner pour que ça passe (c'est encore plus vrai avec le Boomerang boosté en fois III)... Pour moi c'est d'ailleurs le principal défaut à l'encontre de ce Akumajou Dracula / Super Castlevania IV...
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Les stages ne sont pas courts mais trop faciles dans l'ensemble.
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Lennus II : le test
Revenons en à Lennus II que j'ai terminé il y a un mois (début avril). Je suis toujours autant à la bourre
Si le premier opus demeure intéressant à jouer en tant qu'introduction à l'univers unique de Lennus et à son système de magies, les réjouissances commencent réellement avec ce second épisode, beaucoup plus abouti, plus beau, plus profond, et plus agréable à jouer.
Graphiquement, on perd la singularité du style du premier Lennus. Les couleurs ne sont plus aussi criardes et les architectures des bâtiments plus classiques. Lennus II est nettement plus beau mais aussi d'un style nettement plus consensuel. Les teintes fluo ont laissé place à des couleurs pastel, et les ornements se révèlent moins baroques. En ce qui concerne les dialogues, la sobriété et l'élégance de Paladin's Quest laisse place ici à un humour parfois un peu limite qui peut surprendre.
En ce qui concerne les autres aspects, Lennus II exploite parfaitement les bases posées par le premier épisode et en gomme quasiment tous les défauts. Cette fois, on peut choisir ses groupes de magies afin d'obtenir les combinaisons et les sorts souhaités. Dans Paladin's Quest, les magies se combinaient automatiquement entre elles pour créer de nouveaux sorts, sans laisser le choix au joueur. Ici, la possibilité de choisir jusqu'à 4 groupes de magies pour le personnage principal (à la fin) confère un aspect tactique intéressant aux combats et permet une customisation beaucoup plus poussée. On choisira ainsi ses groupes de magies en fonction des sorts que l'on souhaite lancer.
La customisation constitue pour moi le point fort de ce RPG : on peut sélectionner les mercenaires qui nous accompagnent, et cette fois, leur niveau en magie est évolutif (ce n'était pas le cas dans Paladin's Quest), ce qui rend les choses beaucoup plus intéressantes. La progression en niveau magique ne se fait plus en utilisant les sorts, mais en remportant des combats. A l'issue d'un affrontement, des points de magie sont distribués en fonction du type d'adversaire vaincu. Lennus II propose un véritable plaisir de customisation et d'évolution. Ce plaisir n'est pas si courant sur Super Famicom, mis à part dans les Romancing SaGa et Final Fantasy V par exemple. Voir les courbes s'envoler dans les menus et constater la puissance des sorts associés constitue une grande satisfaction !
Je dévoile au passage mon équipe finale :
- Le bien nommé David (Farus)
- Nikita
- Joynus
- Rich Jr
J'ai aussi énormément utilisé Jenka (excellent magicienne du vent) et Karrat (top magicien de la foudre).
Au rayon des améliorations, il faut noter que l'interface permet maintenant de savoir quelle est l'utilité des items et des magies, ainsi que de connaître la consommation en HP de ces dernières. Car oui, dans Lennus II, les magies consomment toujours des HP, la notion de MP étant inexistante !
Points forts :
- La bande-son et les couleurs pastel créant une ambiance onirique toujours aussi appréciable
- La structure du jeu, non-linéaire, avec un découpage en mondes laissant beaucoup de liberté
- La profondeur du système de magie et de customisation
- Un large choix de mercenaires
- Une interface beaucoup plus pratique que celle du premier épisode
- Une fréquence de combat bien réglée, et cette fois l'item qui permet d'éviter les combats (le pro ball) fonctionne !
- Des combats plus intéressants et moins fastidieux que ceux du premier épisodes
- Durée de vie supérieure à celle de Paladin's Quest (environ le double : 40 heures contre une vingtaine pour le premier Lennus)
Points faibles :
- Peut-être un peu trop facile dans l'ensemble. Des boss plus coriaces auraient augmenté l'intérêt du soft.
- La réalisation est bonne, mais n'atteint pas le niveau des plus beaux RPG SFC de l'époque 1994-1996 (Final Fantasy VI, Chrono Trigger, Bahamut Lagoon, Seiken Densetsu 3, Tales of Phantasia, Star Ocean...)
- Un scénario qui tient la route, mais un peu bateau
Note objective : 87%
Note subjective : 87%Sans être forcément indispensable, Lennus II est fortement recommandé aux fans de RPG sur Super Famicom qui ont déjà terminé tous les classiques de la console. En termes d'intérêt et de système de jeu, je le trouve supérieur à des jeux comme Rudra no Hihou ou Breath of Fire II.