Le Blog de Kurush (Topic du Palmarès)
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Outre les éléments que tu cites, il y a aussi cette musique qui sonne comme celle d'un Rockman je trouve :
Je suis d'accord avec ta description, mais pas ton évaluation.
J'aime bien Cocoron, c'est un bon jeu, mais je trouve qu'il fait "cheap" par de multiples aspects :
- Les graphismes parfois assez dépouillés comme tu le dis
- La customisation est le point fort du titre, le problème qu'on peut créer n'importe quoi, y compris des personnages injouables (et laids ). J'ai trouvé que cela faisait un peu cheap également et que ça n'avait pas été suffisamment étudié. En fait, je m'étais créé un personnage polyvalent, et je n'ai plus eu besoin de changer pour finir le jeu (qui est trop facile dans l'ensemble, ce qui vient diminuer l'intérêt de la customisation)
- Boss peu intéressants, comme tu l'as déjà dit
Tout cela fait que Cocoroon tend davantage vers le 15/20 que vers le 17/20 pour moi. En fait, j'aurais inversé tes notes de Nemo et Cocoroon !
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Parodius Da! (Famicom) 12.09.21
Je ne vous ferai pas l'affront de vous présenter en détail Parodius, cette parodie de Gradius qui puise également son inspiration d'autres productions Konami, Twinbee en tête. Parodius, c'est aussi et avant tout un univers totalement déjanté, avec un pêle-mêle d'ennemis et de boss plus timbrés que jamais : bâteau pirate à tête de chat, robot-canard, fugu géant, ou bien encore des bouches aux lèvres pulpeuses vous crachant leur dentier (!!!). Parodius, c'est bien sûr aussi une bande-son culte, reprenant des thèmes de Gradius et Twinbee mais surtout des canons de la musique classique et de l'opéra intégralement réarrangés : "Carmen" de Bizet, "La Valse des Fleurs", "Danse Russe", "Le Lac des Cygnes" (de Tchaïkovski), Le Vol du Bourdon de Rimski-Korsakov (tiré de l'opéra "Le Conte du tsar Saltan"), sans oublier Wagner, Beethoven, Offenbach, "Guillaume Tell" de Rossini, etc. Un pur régal pour les oreilles, qui se marie parfaitement avec cet univers psychédélique !
Pour en revenir à cette version Famicom, elle s'en sort graphiquement avec les honneurs. Les stages sont détaillés, colorés, les boss assez imposants. On retrouve vraiment l'identité visuelle de la série. Revers de la médaille, cette réussite graphique s'accompagne de très gros ralentissements et de clignotements de sprites assez gênants. Si vous avez le "malheur" d'avoir 3-4 options en votre possession et que vous affrontez une nuée d'ennemis, l'action à l'écran ralentit aussi sec ! Vraiment dommage... On est assez loin de la version PC Engine (voire même la version SFC)...
Nintendo oblige, la censure est passée par là. Ainsi, la danseuse tout droit sortie de Vegas (oui, celle dont vous devez zigzaguer entre les jambes en évitant de rentrer en contact avec ses talons aiguilles !) est remplacée par une espèce d'aboyeuse. Choix curieux et totalement discutable... Heureusement, il n'y a à ma connaissance pas d'autres exemples de censure dans cette version Famicom !
Des modifications ont été apportées ici et là. L'espèce de power-up mégaphone disparaît et laisse place à une cloche blanche qui vous octroie un 1-up si vous rentrez en contact avec elle. Des niveaux manquent à l'appel (celui de la montagne japonaise par exemple) mais en contrepartie, on a le droit à de nouveaux stages et passages (un peu comme dans Jackie Chan sur Famicom par rapport à la version PCE). Le niveau de la fête foraine est particulièrement réussi, avec ses garnements en maillot de bain qui sautent de leur tremplin pour essayer de rentrer en collision avec vous, ses montagnes russes, etc. Il s'inscrit parfaitement dans l'univers Parodius !
A noter enfin que le jeu m'a paru un poil plus long que les versions Arcade/PCE/SFC, à vérifier... Comptez bien une 40aine de minutes pour le terminer.
En conclusion, un bon shmup mais qui pêche un peu sur le plan technique. C'est d'autant plus incompréhensible que Konami a sorti des tueries tirant pleinement partie de la puissance de la Famicom, Crisis Force en tête. Privilégiez donc plutôt les versions PCE et SFC... sauf si vous êtes collectionneur !
Note: 15.5/20
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Pure hypothèse de ma part (donc à vérifier), mais je pense que si la fameuse danseuse de Las Vegas (Rika la showgirl) a été remplacée par une femme en pantalon, ce n'est peut-être pas du fait de la censure, mais plutôt parce qu'il était plus compliqué de donner un bon rendu à la danseuse en talons aiguilles sur Famicom, du fait des limitations techniques. Il n'aurait pas été logique que Nintendo la censure sur Famicom pour ensuite la tolérer sur Super Famicom.
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Override (PC Engine) 14.09.21
Override est un shmup shmup vertical signé Sting et édité par Data East, sorti au tout début des années 90, d'abord sur PC Engine et quelques mois après sur X6800.
Les premiers instants pad en mains ne sont pas forcément très prometteurs... Les décors s'avèrent assez pauvres et simplistes, avec des couleurs globalement ternes. Par contre, les sprites affichent une taille imposante, notamment les boss, très réussis. On note ici et là quelques effets techniques plutôt bien fichus : zoom lorsque l'on pénètre dans un cratère de volcan, ou bien encore les parallaxes multiples du stage 3.
En fait, Override marque surtout par son action ultra intense et nerveuse : les ennemis défilent à l'écran à toute berzingue (belle variété au niveau du bestiaire en passant), tout comme les projectiles, particulièrement fournis ! Override peut incontestablement se targuer d'être l'un des shmups les plus rapides de son époque D'ailleurs, le vaisseau se déplace un peu trop rapidement à mon goût, avec la vitesse de base. Inutile donc de l'augmenter avec le bouton Select...
Ce shoot propose un pur concentré d'action, avec un vrai feeling arcade (pas étonnant que Data East soit derrière). C'est encore plus vrai si vous jouez avec un stick. Il est vraiment très plaisant à jouer, addictif et jouissif comme il faut ! On dispose de 6 armes (en comptant celle de base), symbolisées par des capsules de couleurs différentes :
- rouge (avec 2 modules fixes qui tirent en diagonale vers les extérieurs)
- violet (avec 2 modules latéraux et fixes)
- vert (faisceau de tirs particulièrement puissant)
- bleu (2 modules indépendant qui tirent vers le haut de l'écran et qui vous accompagnent dans vos déplacements)
- jaune (2 modules qui font office de tourelles et qui peuvent être orientés dans toutes les directions, pas très puissants en contrepartie)
En récupérant des items P ("Power") à de multiples reprises, vous pourrez augmenter la puissance de votre arme. Par exemple, au niveau max, l'arme correspondant à la pastille rouge se voit dotée de missiles à têtes chercheuses très efficaces. Vous disposez de 3 points de vie. Si vous mourrez, vous repartez avec votre seule arme de base mais par contre vous reprendrez directement là où vous avez perdu (pas de checkpoints). D'une manière générale, repartir avec l'armement minimum n'est pas rédhibitoire dans la mesure où l'on peut se "refaire" rapidement, les items "P" et "E" (Energy) étant disponibles en (trop) grand nombre...
Override n'impose pas ou très peu de par cœur bête et méchant, contrairement à bon nombre de shmups. Au contraire, il mise plutôt sur vos réflexes, qui seront mis à l'épreuve. Les 2 premiers stages se plient (très) facilement mais les 4 suivants ne vous opposeront pas non plus une grande difficulté. C'est d'autant plus vrai que vous disposez d'une arme "chargée" surpuissante, même en repartant à poil. En effet, si vous lâchez le bouton de tir 3 secondes environ, votre vaisseau chargera une espèce de flamme verte. Une fois qu'il se mettra à clignoter, vous pourrez alors déclencher une attaque dévastatrice, qui one-shot la plupart des ennemis mais qui tue aussi les boss en 2 à 4 coups en moyenne. C'est là le principal grief à l'encontre de Override... Il est ridiculement facile (fini au premier essai) et beaucoup trop court (comptez environ 25 minutes pour une run complète) Avec ses 3 points de vie, son respawn automatique, ses multiples items à récolter et son arme chargée totalement craquée, il offre une replay value très limitée. Le second loop un peu mieux calibré ne propose pas non plus un challenge très corsé...
Le 6ème et dernier stage est générique au possible, avec son traditionnel boss rush pas original pour un sou. A noter qu'il y a même un safe spot dans le dernier écran face à l'ultime boss. Il suffit de se placer dans les coins en bas à gauche ou à droite, tuant dans l'œuf tout l'intérêt de cet affrontement final...
Côté musiques, rien d'exceptionnel malheureusement. Les compositions sont pêchues avec souvent un rythme endiablé. Mais elles sont peu mémorables... En tout cas, elles ne m'ont pas marqué à titre personnel !
En conclusion, Override reste un bon shmup, super agréable à jouer mais sur lequel on ne revient pas forcément dessus une fois qu'on l'a terminé. Pas étonnant qu'il soit un peu resté dans l'ombre des meilleurs shmups de la machine (la concurrence est particulièrement rude sur PC Engine, même en Hucard). Comptez environ 100€ de nos jours pour un exemplaire complet.
Ma note : 15/20
Joystick #14 (mars 1991) : 82% par J'm DESTROYGraphisme 14 Animation 18 Maniabilité 19 Son 14
Player One #7 (mars 1991) : 84% par Iggy
Graphisme 75% Animation 96% Son 71% Durée de vie 82% Player Fun 92%
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Terra Cresta II (PC Engine) 21.09.21
Suite de la version arcade (sortie en 1985) de Nichibutsu, Terra Cresta II sort exclusivement sur PC Engine fin 1992.
En pratique, il s'agit d'un shmup vertical très classique, avec un feeling assez 80s. Le level design et les décors se révèlent plutôt sommaires (je leur trouve une certaine ressemblance avec ceux de Raiden), malgré quelques arrière-plans un peu plus détaillés et travaillés, par exemple celui où notre vaisseau survole en rase motte le relief d'une planète martienne, où l'on peut apercevoir des falaises rouges constituées de 2 plans différents. Un peu dommage par contre que le design des ennemis soit aussi générique, à base de différentes formes géométriques (ils manquent clairement de variété!). C'est également vrai pour les boss, pas inoubliables car trop faciles et dont les patterns sont parfois beaucoup trop simplistes (l'espèce de pyramide qui n'a strictement aucun intérêt en est la meilleure preuve) !
Le level design des niveaux fait dans l'ultra classique, hormis peut-être celui où vous devez vous frayer un chemin entre les différents piliers de glace qui obstruent l'écran. Là où Override (mon dernier shoot PCE fini et testé) proposait un rythme effréné et ne laissait pour ainsi dire aucune seconde de répit au joueur, on ne peut clairement pas en dire autant de Terra Cresta II ! Le rythme est très lent, limite poussif, et l'on s'ennuie même ferme lors de certains passages... Techniquement parlant, c'est tout juste la mention passable : le joueur est régulièrement confronté à de nombreux ralentissements quand il y a trop d'ennemis à l'écran. Heureusement, ces derniers n'altèrent pas trop le plaisir de jeu...
Par contre, là où Terra Cresta II se démarque de la concurrence féroce, c'est grâce à son système d'armement assez original. En effet, avant de démarrer une run, vous pourrez configurer l'emplacement de vos modules et l'orientation de leurs tirs. Durant une partie, vous pouvez récupérer jusqu'à 4 modules différents (symbolisés par des chiffres, de 2 à 5), qui viennent directement s'intégrer à votre vaisseau spatial : tir avant renforcé, tir arrière, tir laser, bouclier arrière. Une fois tous les modules en votre possession, si vous récupérez un autre item numéroté, votre vaisseau prendra l'apparence d'un phénix enflammé pendant un court laps de temps (quelques secondes tout au plus). Vous serez alors invincible quelques instants et enverrez des tirs enflammés dans toutes les directions. Les modules font également office de point de vie. Dès que vous vous faites toucher, vous perdez un module et ainsi de suite, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Vous repartez d'ailleurs à l'endroit où vous mourez, pas de checkpoint inutile (heureusement vu que le titre est déjà suffisamment long comme ça !). L'armement ne s'arrête pas là puisque dès que vous avez un module en votre possession, vous récupérerez aussi automatiquement 3 items "F" visibles en bas de l'écran. Vous pouvez décider de les sacrifier un à un pour déclencher des armes très puissantes (gros rayon laser, modules latéraux, etc), de l'ordre de 10 à 20 secondes à chaque fois. Les combinaisons sont nombreuses, même si j'avoue ne pas m'en être servi plus que ça, pas même contre les boss d'ailleurs... Si vous ne sacrifiez aucun de vos items F et que vous en récupérez un autre, cela active une espèce de smart bomb qui détruit tout à l'écran. A noter que les items méritent toujours d'être ramassés puisqu'ils vous octroient quelques frames d'invincibilité bienvenues. Enfin, pour être complet, vous pouvez paramétrer la vitesse de votre vaisseau grâce au bouton Select, jusqu'à 4 crans différents, les niveaux 2 ou 3 faisant l'affaire dans la plupart des situations.
Niveau durée de vie, Terra Cresta II est très long pour un shmup puisqu'il faut bien 1h20-1h30 environ pour le boucler. Constitué de 12 niveaux, on n'échappe pas au traditionnel boss rush du stage 10 (interminable d'ailleurs) toujours aussi paresseux, mais il faut encore se taper 2 stages, dont un 11ème qui constitue un clin d'œil au premier Terra Cresta, reprenant le même niveau que celui de la version arcade. Terra Cresta II s'avère globalement assez dur et vous oblige à conserver autant de modules que possible, l'arme de base étant particulièrement inefficace. Malgré tout, la difficulté n'a rien d'insurmontable et les continues infinis devraient vous permettre d'en voir le bout. Au pire, voici quelques tips pour faciliter votre progression (tirés deGameFAQs) :
- Bonus ships: Pause the game and Hold Up and press II, I, I, II, then hold Down and press I, II, II, I
- Full Power: Pause the game and Press Up, Down, Left, Right, Up, Down, Left, Right, Up, Down, Left, Right, II, I, Run
- Increase F Power: While playing, you can increase your F power anytime by holding Run + I + II (it should pause the game) and pressing Left or Right to increase or decrease it.
- Level Select: At the 'Formation Design/Game Start' screen, enter the following code. Hold II and press the ''run'' button ten times. Then press Left or Right to change stages.
A noter qu'il n'existe pas de second loop et que vous ne pouvez pas configurer le niveau de difficulté du jeu. Par contre, vous pourrez toujours vous amuser avec les 2 modes Caravan alternatifs chronométrés (2 ou 5 minutes).
Un bon point, les musiques sont percutantes et restent bien en tête. Elles sont globalement très réussies et contribuent à donner une identité propre à Terra Cresta II. D'ailleurs, vous pouvez les écouter à votre guise via le Sound Menu.
En conclusion, un shoot sympathique mais loin d'être inoubliable. J'aurais notamment souhaité davantage de variété au niveau des armes (des missiles ou des bombes par exemple) et un rythme plus soutenu... Cela reste malgré tout une belle pièce de collection, un des jeux les plus rares au format Hucard. D'où sa cote actuelle élevée (autour de 250-350€ pour un exemplaire complet en TBE).
Note : 14.5/20
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J'ai lu ton test en entier. J'ai aussi acheté le jeu, il y a deux ans et demi, chez Surugaya. Apparemment il est un peu décevant d'après ton retour. Il faudrait vérifier si le système d'armement que tu décris est hérité de Armed Formation F du même éditeur. (Je n'ai pas le jeu)
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Bloodstained: Curse of the Moon 2 (Switch) 27.09.21
Fini une première fois en difficulté Vétéran, ayant reçu la version physique LRG (cf photo) samedi dernier. Je referai la campagne pour tester les chemins alternatifs, jouer avec les anciens persos (Miriam, Alfred et Gebel).
Si vous avez déjà fait le premier opus, vous ne serez clairement pas dépaysés par cette seconde mouture ! Sur le plan graphique, on retrouve ce pixel art qui rappelle tant celui de bon nombre de productions NES, Castlevania 3 en tête. Globalement, les graphismes sont un peu plus travaillés et fouillés (c'est particulièrement vrai pour les backgrounds), avec des boss toujours aussi charismatiques et imposants. Les couleurs sont assez restreintes à l'écran mais leur choix est extrêmement judicieux. J'ai particulièrement apprécié le niveau 2 et sa forêt lugubre au clair de lune, ou bien encore le stage 5 de la lave avec ses teintes jaunes et orangées. D'une manière générale, la DA donne à ce soft un certain cachet, avec une ambiance plus sombre et mature; elle se révèle plus ambitieuse en prenant un peu plus de risque, là où le premier Curse of the Moon proposait des environnements somme toute très classiques.
Côté persos, on retrouve ce bon vieux Zangestsu,mais il est rejoint par trois nouveaux acolytes au cours de vos pérégrinations :
- Dominique (qui tenait déjà une place prépondérante dans Bloodstained Ritual of the Night), une ecclésiastique armée d'une lance (façon Eric Lecarde dans Vampire Killer sur MD) qui possède une longue portée, saute relativement haut (elle peut d'ailleurs rebondir sur certains items à l'aide de sa lance) et dispose de plusieurs sorts secondaires, dont 2 indispensables : elle peut faire pousser des plantes régénératrices qui droppent des cœurs de vie; mais elle peut aussi ressusciter vos alliés morts au combat (utilisable une seule fois par contre)
- Robert, un sniper, idéal pour attaquer à distance donc. Il peut également ramper et réaliser des wall jumps contre des parois verticales. Il possède également des armes secondaires plus ou moins intéressantes. Des 4 protagonistes, il est celui avec la plus petite barre de vie.
- Enfin Hachi, un corgi aux commandes d'un mécha surpuissant (WTF), extrêmement lent mais aux attaques dévastatrices et qui peut flotter quelques instants dans les airs. Il peut également se rendre invincible un court laps de temps (jusqu'à ce que vos points de magie tombent à 0), très utile contre les boss et lors de certains passages ardus.
Si Dominique a totalement sa place dans le casting, Robert et Hachi font un peu tâche au niveau du chara design je trouve... Ils tranchent totalement avec l'univers de ce Curse of the Moon 2... Ils auraient davantage leur place dans un jeu à l'esthétique steampunk que dans un castlevania-like, à l'ambiance médiévale et gothique...
Si les 3-4 premiers niveaux se traversent sans accroc, la difficulté augmente sérieusement à partir du 5ème stage (celui de la lave). Curse of the Moon 2 est en effet largement plus difficile que le premier épisode. C'est bien simple, c'est digne des jeux 8-bits de de l'époque (voire parfois même plus complexe) Les passages difficiles sont légions lors de la seconde moitié du jeu, avec un placement des ennemis souvent assez tordu (qui a dit putassier ?), des phases de plateformes nombreuses et retorses, et des boss très résistants dont vous devez maîtriser les patterns pour espérer les vaincre (le boss ultime constitue une véritable plaie !). Si vous vous contentez de les bourriner bêtement, c'est quasiment la mort assurée ! Surtout, vous devez absolument connaître les compétences de chacun de vos alliés sur les bouts des doigts, et switcher en permanence de l'un à l'autre au gré des situations. La complémentarité entre les persos est d'ailleurs beaucoup plus poussée que dans le premier opus, clairement un bon point ! Comme je le disais plus haut, Bloodstained use et abuse des sessions de plateformes dans la seconde moitié du jeu. Malheureusement, le gameplay ultra rigide n'aide pas à appréhender les nombreux sauts à effectuer de la meilleure des manières, ce qui risque de mettre vos nerfs à rude épreuve...
Sur le plan sonore, Curse of the Moon 2 m'a beaucoup moins convaincu que son aîné... Si les compositions sont globalement d'assez bonne facture, elles sont carrément moins marquantes que celles de l'épisode précédent !
Au rang des nouveautés à signaler, la barre de vie des boss est désormais visible. Il semblerait que les joueurs aient été entendus... Il existe également un mode coop à 2 joueurs que je n'ai pas eu l'occasion de tester.
Niveau durée de vie, une première partie complète devrait vous occuper autour de 3-4 heures à la louche si vous jouez en difficulté normal "Vétéran" ou difficile "Légendaire" (le nombre de vie est limité mais surtout, votre perso effectue un bond vers l'arrière lorsqu'il est touché, ce qui occasionne un nombre incalculable de morts lors des phases de plateformes). Une fois le titre terminé, vous pourrez prendre part à plusieurs campagnes (les "Episodes") pour arpenter l'ensemble des embranchements et former à nouveau le quatuor du premier opus. La durée de vie est donc conséquente, encore plus avec le mode coop offline.
Bref vous l'aurez compris, Curse of the Moon 2 se contente d'améliorer légèrement la formule, l'effet de surprise en moins... Dommage que la bande-son soit largement en retrait, et que sa difficulté parfois crispante le réserve aux acharnés du pad (en difficulté Vétéran ou Légendaire). Cela reste un très bon jeu néo rétro malgré tout !
Note : 16/20
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Bien aimé le 1er épisode, un petit ersatz de Castlevania, sur Switch ça passe.
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J'ai préféré le premier finalement, l'effet de surprise jouant pour beaucoup... Les nouveaux persos ne sont pas super inspirés et ce second opus ne prend pas assez de risque à mon goût, en se contentant de tirer les mêmes ficelles. Et les musiques m'ont un peu déçu...
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Je comprends. Dans le 1er il y avait quelques très bons thèmes quasiment dignes d'un Castlevania.
J'aime beaucoup ceux-ci par exemple :
https://www.youtube.com/watch?v=FUIylfsY2v8&list=PLN_QxaIdVJp9SjBEGuC4fvUhodZU4Xb2e&index=5https://www.youtube.com/watch?v=AySSaOeDHmo&list=PLN_QxaIdVJp9SjBEGuC4fvUhodZU4Xb2e&index=7
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PC Denjin - Punkik Cyborg (PC Engine) 02.10.21
Développé par Red (l'équipe qui a conçu Coryoon pour la petite histoire) et sorti fin 1992, PC Denjin propose à nouveau d'incarner Bonk, le petit bonhomme des cavernes qui deviendra par la force des choses la mascotte emblématique de la console de NEC. Mais cette fois-ci, on s'éloigne d'un jeu de plateforme traditionnel dans un cadre préhistorique pour laisser la place à un shmup totalement déjanté, un peu dans la lignée de Parodius chez Konami.
Bonk se voit ici affublé de lunettes de soleil et prend l'apparence d'un cyborg ("denjin" signifiant "homme électrique" en japonais). Il peut ainsi flotter dans les airs, à la manière de Astroboy. On retrouve malgré tout certains marqueurs de la série phare (PC Genjin) dont il est issu : quelques ennemis, les fameux smileys, ou bien encore les plantes renfermant des power-ups.
Gros point fort du jeu, la direction artistique est vraiment fantastique. Les graphismes sont très soignés, bourrés de détails. La palette de couleurs est vraiment très étendue et parfaitement exploitée, l'action omniprésente à l'écran, les sprites imposants (notamment certains boss), l'animation sans faille... On en prend vraiment plein les mirettes Techniquement, le soft est hyper abouti, avec des scrollings différentiels du plus bel effet. C'est bien simple, on se croirait au moins sur une 16-bits ! Quelques clignotements de sprites sont à signaler mais ils n'altèrent pas trop la visibilité à l'écran. Par contre, avec la débauche d'effets techniques, l'action frénétique et les salves d'ennemis, on a parfois tendance à s'emmêler les pinceaux dans le feu de l'action... Les stages proposent des environnements variés (stade, niveau aquatique, usine spatiale, ou bien encore un passage clin d'œil à PC Genjin dans le dernier stage). Les ennemis ne sont pas en reste : ils sont nombreux et tous plus barrés les uns que les autres !
Les compositions musicales sont dans le plus pur style funky. Les boucles sont assez courtes mais très entraînantes et catchy... Vous vous surprendrez sans doute à les fredonner !
Côté gameplay, il s'agit là encore d'un quasi sans faute. Bonk dispose d'un arsenal loufoque mais conséquent : cartes à jouer, missiles téléguidés, gants de boxe, soutiens-gorge (!!!), pièges à loup, boomerangs et j'en oublie... Toutes les armes peuvent être chargées à l'aide du bouton alternatif de la manette pour des effets et animations différents. Si vous maintenez la charge un peu plus longtemps qu'à l'accoutumée, Bonk lâchera derrière lui un gros excrément rose à lunette (classe !) qui fait un peu office de smart bomb, puisqu'il explose et "nettoie" tout à l'écran, très efficace contre les boss. Il existe également un item permettant de réduire la taille de Bonk et donc aussi sa hitbox. Mais là où PC Genjin fait très fort, c'est qu'il est possible de choisir en début de partie et au début de chaque stage un allié parmi 10 différents (missile, vache, chat, momie, humanoïde à tête d'oursin, etc). Si vous récupérez un gros smiley jaune, l'allié que vous avez choisi préalablement viendra vous prêter main forte. Si vous ramassez à nouveau un gros smiley jaune alors que votre allié est à vos côtés, les 2 fusionnent alors façon DBZ pour former une entité différente : chien qui envoie des onomatopées "Wan Wan" (cf photo), Bonk doté de nichons missiles aspergant du lait (cf photo encore ), etc. Les possibilités sont extrêmement nombreuses et confèrent une grosse replay value au titre. C'est bien simple, on relance le jeu juste pour le plaisir de découvrir une nouvelle entité à fusionner, et la nouvelle arme qui lui est associée. Un pur régal
PC Denjin est assez court (une grosse trentaine de minutes en ligne droite) mais pas dénué de challenge pour autant, le dernier stage étant beaucoup plus long et corsé... D'ailleurs, on n'échappe pas au sempiternel boss rush... Malgré tout, le titre n'est pas avare en 1-ups, les continues sont infinis et vous pouvez toujours régler le niveau de difficulté si l'adversité vous semble trop coriace en mode normal.
Sous ses airs de jeu pour enfant assez basique se cache en réalité un des tous meilleurs shmups de la PC Engine, rien que ça ! Red a parfaitement négocié le virage pour amener la saga du genre platformer au shmup. Clairement un indispensable sur Hucard si vous aimez les shoots
Ma note : 17/20
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CD Denjin - Rockabilly Paradise (Super CD-ROM²) 03.10.21
Surfant sur le succès de PC Denjin, Red sort très rapidement une suite, au cours du second semestre 1993, mais cette fois-ci au format Super CD-ROM². Alors, on prend les mêmes et on recommence ? Et bien pas tout à fait malheureusement...
Parmi les points positifs, il convient de signaler que Red ne s'est pas contenté de nous proposer une simple resucée de la version Hucard, comme c'était légion à l'époque. Il s'agit bel et bien d'une véritable suite, avec des nouveaux stages et des ennemis totalement différents, de même qu'une refonte du système d'armement (en moins bien !). Support CD oblige, les musiques sont tout bonnement excellentes ! Comme le suggère le titre du jeu, le style Rockabilly occupe une place prépondérante mais d'autres compositions s'avèrent plus jazzy ou exotiques (un des niveaux propose un thème asiatique par exemple). A l'écran de Game Over, vous aurez même le droit à une musique chantée en japonais avec les sous-titres qui défilent à l'écran, façon karaoke
Cette fois-ci, on démarre par un stage select. Le joueur peut effectivement choisir de faire les 4 premiers niveaux dans l'ordre de son choix, l'ordre des stages suivants lui étant imposé. Une bonne idée !
Malgré le support CD, CD Denjin affiche une réalisation inférieure à son grand frère, un comble Si objectivement les couleurs restent chatoyantes, les sprites imposants, les sublimes parallaxes multiples ont purement et simplement disparu. Les environnements restent variés mais beaucoup moins inspirés, avec un level design somme toute très classique...
Il en va de même pour l'armement. Le nombre d'alliés a été revu à la baisse, passant de 10 à 7 et ils vous sont dorénavant imposés. Vous allez maintenant en rencontrer un par niveau que vous devez libérer afin qu'il se joigne à vous. Si certaines transformations font sourire (sushi master, chanteur de karaoke, etc), elles sont pour la plupart beaucoup moins inspirées... Pour enfoncer le clou, les tirs secondaires ont disparu. Les smileys ne vous octroient plus des power-ups mais une vie supplémentaire lorsque vous en récoltez 100. Enfin, il est possible de changer la couleur des plantes en tirant dessus afin de récupérez des items différents (smiley, one-up, arme, etc) mais ce système assez bancal ne m'a pas particulièrement convaincu...
CD Denjin est un peu plus long que son prédécesseur puisqu'il faut compter une bonne cinquantaine de minutes pour le finir, en incluant les quelques cut-scenes. Oui mais voilà, là où PC Denjin proposait un concentré d'action non-stop, CD Denjin quant à lui se déroule sur un rythme beaucoup plus lent, limite pépère... Il y a selon moi lors de certains passages un vrai problème de rythme. Vous allez par exemple à plusieurs moment être confronté à des ennemis imposants et plus endurants que la moyenne qui constituent de véritables sacs à PV. Vous allez devoir les arroser de tirs sans qu'ils ne ripostent vraiment. Du moins vous ne vous sentirez pas le moins du monde en danger et n'aurez pas à rester sur le qui-vive... Lassant et pas fun pour un sou ! A noter également que le soft est beaucoup plus facile que l'opus précédent. Le challenge est un peu trop limité à mon goût... Je glisse malgré tout ce cheat code à effectuer à l'écran titre qui permet entre autres de sélectionner le stage de choix, de voir la fin du jeu, etc : Appuyez sur I, II, Haut, Droite, Bas, Gauche, Select (à plusieurs reprises si nécessaire).
En définitive, une suite paresseuse et sans grande surprise, dommage... Un bon shmup malgré tout, mais qui peine à se démarquer de la concurrence acharnée sur Hucard et CD. A noter qu'il s'agit d'un jeu très rare et cher dans sa version US (" Super Air Zonk "). A privilégier en version jap donc !
Ma note : 15/20
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Diddy Kong Racing (N64) 10.10.21
Sorti peu avant les fêtes de Noël 1997, Diddy Kong Racing est la dernière production des studios Rare, quelques mois après le phénomène Goldeneye qui avait mis une baffe à toute la concurrence et constituait l'un des principaux killer-app de la 64 bits de Nintendo. Alors, nouveau mega-hit de Rare ?
Techniquement parlant, le titre impressionne avec de jolis effets de transparence et de lumière. La physique de l'eau s'avère très réussie, sans égaler celle de Wave Race 64 pour autant. Par contre, il faut aimer les couleurs flashy, ce qui ne sera pas forcément au goût de tout le monde... On note quelques baisses de frame rate mais rien de très embêtant. Contrairement à ceux Mario Kart 64, les persos sont ici en vrai 3D.
On dénombre 10 persos jouables dont 8 de base. Vous reconnaîtrez sans doute Diddy Kong, Banjo et Conker mais les autres sont inconnus au bataillon, en tout cas beaucoup moins charismatiques... Ils se subdivisent en 3 catégories : les persos légers et très maniables mais à la vitesse de pointe réduite, les persos intermédiaires, et enfin les bulldozers assez difficiles à maîtriser mais à la vitesse élevée. Du classique donc.
Les musiques sans être exceptionnelles collent parfaitement avec l'atmosphère enfantine du soft. Les bruitages sont assez poilants, vous entendrez les cris des persos lorsqu'ils se font toucher ou dépasser. Les voix sont intégralement en anglais, avec des sous-titres japonais.
Diddy Kong Racing pioche sans vergogne des éléments de jeux de la saga Mario Kart. Par exemple, les pièces d'or de Super Mario Kart sur SNES sont ici remplacées par des bananes. Plus vous en récolterez, plus la vitesse maximale de votre engin sera élevée. Les bonus sont moins funs et originaux que dans Mario Kart 64 mais ils ont le mérite d'être non aléatoires : les ballons rouges vous octroient des missiles, les bleus des boosts, les multicolores des aimants (qui vous attirent vers l'adversaire le plus proche de vous), les verts un item que vous droppez derrière vous pour gêner vos concurrents, et enfin les jaunes un bouclier de protection. Si vous récoltez plusieurs ballons à la suite de la même couleur, les effets sont démultipliés : 2 ballons rouges donnent un missile à tête chercheuse (3 à carrément 10 missiles !), 2 bleus un turbo bleu plus puissant (qui sera encore plus efficace si vous avez 3 ballons bleus en votre possession), un vert une flaque d'huile alors qu'avec 2 verts vous aurez droit à une mine et avec 3 à une bulle de savon qui emprisonne votre adversaire, etc. Bref, vous avez saisi le principe !
Malgré tout, DKR n'est pas un vulgaire clone de Mario 64. Il innove notamment au niveau des bolides à votre disposition. Vous pourrez ainsi choisir en fonction des courses entre un kart, un hydroglisseur et enfin un avion. Les 2 derniers requièrent un certain temps d'adaptation, l'hydroglisseur ayant une inertie assez spéciale alors que le zinc est difficilement maniable au début. Il faudra faire attention à l'assiette de votre objet volant, savoir gérer les virages à angle droit, etc. A noter que vous pouvez effectuer des loopings et autres vrilles en appuyant 2 fois sur la gâchette. Inutile donc parfaitement indispensable Lors de certaines courses, vous pourrez même choisir entre différents types d'engins, ce qui change radicalement la façon d'appréhender le circuit. Bref, DKR peut se targuer de proposer 3 gameplays en 1, une sacrée réussite
DKR innove également avec son mode solo extrêmement dense, qui justifie à lui seul l'achat du jeu. L'histoire n'a pas un grand intérêt mais vous démarrez votre aventure dans un hub central dans lequel vous pouvez vous balader pour dénicher des ballons dorés, qui vous donnent accès à de nouvelles courses. Pour faire simple, Rare a repris ici le concept de Mario 64 et son château central, sauf que les étoiles sont ici remplacées par des ballons dorés. En parcourant la map et en remportant toujours plus de courses, vous mettrez la main sur davantage de ballons, qui vous permettront de débloquer d'autres zones et ainsi de suite. On dénombre de base 4 environnements différents : la préhistoire, un univers enneigé, des îles tropicales et des villages moyenâgeux. Dans chaque monde, une fois toutes les courses remportées, vous affronterez un boss lors d'une course spéciale (un tricératops, un pingouin, une pieuvre, etc). Si vous parvenez à le vaincre, vous devrez vous retaper toutes les courses du monde en finissant premier ET en récoltant 8 pièces d'argent disséminées sur chaque circuit. Un sacré challenge Cela vous obligera à connaître les circuits par cœur, les raccourcis, les emplacements des bonus et des zippers. Petite astuce très utile concernant ces derniers (surtout vers la fin du jeu), pensez à relâcher le bouton A avant de prendre un accélérateur pour avoir un boost beaucoup plus puissant. D'une manière générale, DKR fera appel à vos talents de conducteur et vous devrez apprendre à maîtriser l'art du dérapage, les bonus ne permettant pas des retournements de situation improbables, contrairement à un certain Mario Kart par exemple. Vous devrez également trouver 4 clefs particulièrement bien cachées qui vous donneront accès à 4 épreuves du mode battle originales : récupérez des bananes et les mettre dans votre coffre, des oeufs de dinosaure à l'aide de votre coucou et les ramener dans votre nid, ou bien encore des deathmatches plus classiques... Pour avoir la vraie fin du jeu, vous devrez débloquer l'ultime zone et battre à nouveau le grand vilain. Les dernières courses se déroulent dans un univers futuriste très réussi et la difficulté monte d'un gros cran. Sans compter les courses spéciales, on dénombre au bas mot 25 circuits différents, une sacrée performance ! Le mode solo devrait vous occuper un paquet d'heures (j'ai bien dû mettre 6-7h pour le terminer je dirais). Et une fois ce dernier terminé, vous pouvez si vous le souhaitez le relancer avec toutes les courses en mode reverse ! Et comme si cela ne suffisait pas, il est possible de relancer le mode solo à 2 simultanément avec un pote, déblocable à l'aide d'un code ("JOINTVENTURE"), un choix curieux de la part de Rare...
En conclusion, un excellent jeu de course que je situe au même niveau que Mario Kart 64. Rare est parvenu à réaliser un mélange habile entre jeu de course et jeu d'aventure. S'il peut paraître moins fun et plus austère que Mario Kart 64, il propose une vraie courbe de progression et des heures de jeu. Certains lui reprocheront sa maniabilité un poil moins précise que celle de MK 64, mais son contenu ultra généreux plaide en sa faveur. Si vous privilégiez le jeu en solo, optez pour DKR. Si vous avez une affinité particulière avec le multijoueur, MK 64 s'avère incontournable. En tout cas, les 2 jeux se complètent très bien et font figure d'indispensables dans toute bonne ludothèque N64 qui se respecte !
Note : 17/20
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GoldenEye 007 (N64) 17.10.21
Adaptation directe du film éponyme, GoldenEye sort au cours du second semestre 1997 et permet tout de suite de voir ce que la nouvelle console de Big N a dans le ventre
Le jeu reprend la trame scénaristique du film (avec quelques libertés). On incarne le célèbre agent 007 dans un genre encore relativement confidentiel à l'époque (encore plus sur console) : le Doom-like ou FPS. Un réel effort de mise en scène a été fait par Rare, il suffit de voir l'intro pour s'en convaincre.
Sur le plan technique, GoldenEye impressionnait à l'époque et mettait clairement une grosse baffe à toute la concurrence. Qu'en est-il aujourd'hui ? Et bien c'est mi-figue mi-raisin... Si certains effets comme les impacts de balles ou bien encore la localisation très précise des dégâts font encore leur petit effet de nos jours, on ne peut pas en dire autant des visages anguleux, des textures floues, des polygones assez grossiers et des baisses intempestives de frame rate (c'est particulièrement vrai lorsque des textures de fumée font leur apparition suite à une explosion, la N64 se mettant alors à toussoter méchamment). Une confirmation s'il en était besoin que les jeux 3D de première génération vieillissent beaucoup moins bien que leurs homologues en 2D...
Le jeu propose de prendre part à 20 missions (dont 2 cachées) se déroulant aux 4 coins du globe : barrage de haute montagne, bunker soviétique, bateau à Monte Carlo, Saint Pétersbourg, jungle cubaine... Aucun doute, vous allez voir du pays ! Les objectifs de chaque mission dépendent directement du niveau de difficulté choisi (parmi 3), une excellente idée qui prolonge la durée de vie du soft. En mode Agent, vous devrez souvent vous contenter d'aller d'un point A à un point B en défouraillant à tout va, alors que dans les niveaux de difficulté plus élevés (Agent Special et Agent 00), des objectifs supplémentaires parfois assez retors vous seront assignés. On peut d'ailleurs saluer la variété des objectifs qui permettent un peu de casser la monotonie inhérente au genre : trouver un contact, détruire des alarmes, pirater un ordinateur, poser un mouchard, épargner des civils, prendre une photo d'un écran de contrôle ou bien encore d'un satellite, etc. Même si, dans les faits, vous avancerez souvent dans des grands complexes et de longs couloirs dans lesquels il faut en général trouver une clé ouvrant une porte, vous permettant de poursuivre votre progression...
Goldeneye ne joue pas à fond la carte du FPS bourrin puisque la discrétion et l'infiltration sont parfois de mise (même si ce n'est pas assez à mon goût). Ainsi, vous aurez de temps en temps intérêt à éliminer discrètement les ennemis, afin que ces derniers ne rameutent pas toute la troupe. D'une manière générale, l'IA des bad guys s'avère plutôt bonne : ils font des roulades pour esquiver vos tirs, ou bien encore se planquent derrière des caisses ou autres abris de fortune.
La jouabilité vous demandera un certain temps d'adaptation, les commandes étant nombreuses et pas toujours très intuitives, sans parler de la visée franchement imprécise... Pensez à inverser la visée dans les options. L'armement est riche et varié : PP7 (avec silencieux), Magnum, M16, Uzi, cette bonne vieille AK-47, un sniper... Vous pourrez même piloter un tank. James Bond oblige, les gadgets sont de la partie avec une montre qui permet de prendre des photos, d'attirer des objets magnétiques ou bien encore d'activer un laser.
Sur le plan musical, les bruitages des armes et des cris ennemis qui tombent sous vos balles sont superbement bien retranscrits. Dommage que les dialogues ne soient représentés que par des lignes de texte, ce qui casse un peu l'immersion (on est sur support cartouche en même temps, donc avec une quantité de mémoire assez illimitée). Pour les musiques, j'espère que vous appréciez le thème emblématique de la saga car ce dernier est recyclé à toutes les sauces
Impossible de ne pas mentionner ce qui distinguait singulièrement le jeu de la concurrence à l'époque, son mode multi jouable à 4 et absolument génial Deathmatch, Capture the Flag, configuration des armes, activation possible de cheat codes, one hit = one death, etc. Un argument de poids en faveur de la N64 et ses 4 ports manettes ! Si la durée de vie est très bonne en solo (comptez une dizaine d'heures), elle est quasi infinie en multi Des heures et des heures de plaisir, qui me replongent instantanément à la fin du collège. Pour la petite histoire, le mode multi a été intégré très tardivement dans le jeu, alors même que le développement était déjà à un stade avancé. Quand on sait que c'est surtout pour son mode multi que l'on retient encore GoldenEye aujourd'hui comme un des tous meilleurs titres de la N64, on a du mal à imaginer que ce dernier a failli ne pas exister !
A noter que dans sa version japonaise (celle que je possède), le couteau de combat a purement et simplement disparu. Pour une fois que la censure ne frappe pas les versions occidentales... ^^
En définitive, un très bon titre dont le solo a malgré tout assez mal vieilli. D'une manière générale, j'ai du mal à me relancer dans les FPS de l'ère 32 bits. J'avais essayé de me refaire récemment le premier Turok mais j'ai abandonné en milieu de partie (il faut dire que ce dernier a une fâcheuse tendance à me filer la nausée et des maux de tête). Pour en revenir à ce GoldenEye, je vois mal comment un néophyte qui ne l'a pas connu à l'époque pourra prendre son pied en le découvrant pour la première fois en 2021. Pour les autres, cela reste un classique intemporel qui vous renverra sans doute directement à votre adolescence !
Notes de l'époque :
Joypad : 94%
GamePlay 64 : 94%
Consoles+ : 94% (98% dans sa version import US testée quelques mois auparavant)Ma note aujourd'hui : 16/20 (en solo) & 18/20 (en multi)
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Je ne suis pas FPS ( j’ai toujours tendance à dire Doom like) mais je garde un bon souvenir de ce jeu avec mon frère.
Techniquement comme quasiment tous les jeux 3D de cette époque, qu’est ce que ça vieillit mal.
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Complètement d'accord avec toi, il faut vraiment s'armer de courage et de patience... Et sans un minimum de motivation, on lâche rapidement la manette par dépit !
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Akumajou Dracula: Mokushiroku (N64) 24.10.21
Sorti le 31/12/1998 au Japon et quelques mois plus tard en Occident, ce Castlevania 64 est donc le premier opus de cette légendaire saga à voir le jour en 3D... Alors, le virage de la 3D a-t-il été bien négocié par les équipes de Konami ?
On note dès le début qu'il est possible de choisir entre 2 persos : Reinhardt Schneider, armé d'un fouet, descendant direct du clan Belmont; ou bien Carrie Fernandez, une magicienne qui peut envoyer des boules de feu ou bien encore des anneaux. Le scénario diffère légèrement en fonction du perso choisi. On dénombre ainsi 4 fins possibles, 2 par perso, dépendant de la durée de votre partie (+/- 10 jours). En effet, le temps s'égrène (en accéléré bien sûr) dans cet épisode de Castlevania, avec même des alternances jour/nuit plutôt bien fichues sur le plan visuel.
Cet opus reprend les bases de la saga, avec une orientation résolument action-plateforme, assez éloignée donc de celle de SOTN sorti 2 ans auparavant. Vous retrouverez bien évidemment les armes secondaires, les items (poulet/rôti, power-up pour augmenter l'allonge de votre fouet, etc.), le bestiaire emblématique mais aussi certains stages cultes (la Tour de l'Horloge par exemple). Vous pouvez également récolter des sacs de $$$ qui feront office de monnaie d'échange contre différents items (nourriture, antidote, trousse de soin, etc) lorsque vous rencontrez le marchand.
Sur le plan technique, rien de bien folichon à vrai dire.. Les décors sont globalement vides et ternes, le chara design manque clairement d'inspiration... On constate aussi de nombreux ralentissements assez inexplicables, occasionnant de violentes chutes de frame rate.
Les compositions ont le mérite d'être pour la plupart originales mais elles sont trop discrètes et pas toujours très inspirées... J'aurais aimé retrouver les thèmes emblématiques de la série !
Le constat n'est guère meilleur s'agissant du gameplay, qui manque singulièrement de précision. La jouabilité est globalement assez foireuse, les sauts imprécis, et le système de lock des ennemis est totalement aléatoire, on frappe souvent dans le vent... La caméra est particulièrement capricieuse, un vrai désastre ! Vous pouvez la recentrer mais elle aura tendance à vous lâcher dans les (nombreuses) phases de plateformes, qui s'avèrent très frustrantes voire horripilantes ! Croyez-moi, vous allez souffrir lors des sessions de plateformes, d'autant plus que les points de sauvegardes sont en général assez éloignés les uns des autres...
C'est vraiment le mot "frustration" qui me vient en tête quand je pense ou bien que je joue à ce Castlevania 64. Le soft vous impose des allers-retours incessants, de vous retaper des salles dans lesquelles vous êtes obligé de battre tous les ennemis pour débloquer l'accès à la salle suivante. Même les scènes sortant de l'ordinaire vous laissent un goût amer. Par exemple, cette course-poursuite avec Frankenstein armé d'une tronçonneuse et accompagné de 2 molosses au sein d'un labyrinthe végétal. Les 2 canidés ne vous lâchent pas d'une semelle et auront vite fait de vous immobiliser, laissant ainsi tout le loisir à leur maître de vous asséner des coups de tronçonneuses souvent mortels... Crispant à souhait !
On sent que Resident Evil est passé par là et que Konami a cherché à s'en inspirer pour porter Castlevania en 3D. L'ambiance générale assez gore voire parfois malsaine (cf le niveau de la Tour des Exécutions), les mini-énigmes, les cut-scenes et le scénario (très soignés) rappellent indubitablement la série phare de Capcom...
Bref vous l'aurez compris, ce Castlevania 64 ne m'a absolument pas convaincu, surtout qu'il est sorti chronologiquement après 2 des meilleurs épisodes de la série, j'ai nommé Chi no Rondo et SOTN(même si j'avoue avoir un faible pour Super Castlevania IV, qui constitue très certainement mon jeu préféré de tous les temps). Dans l'absolu, ce n'est pas un mauvais jeu (je dirais qu'il est tout juste moyen) mais c'est assurément un mauvais Castlevania ! Konami a foiré son passage de la 2D à la 3D, en rendant une pâle copie. Un jeu que vous pouvez faire si vous êtes un fan absolu de la série comme moi, mais il faudra vous armer de patience et d'un courage à toute épreuve... En tout cas, je me contenterai d'une seule fin sur les 4, mon masochisme ayant des limites !
Note : 12/20
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Argh, ça donne pas envie de le faire ! Le jeu n'était pas considéré comme mauvais à l'époque, voire assez bon. J'avais failli l'acheter en 1999 mais mon revendeur ne voulait pas me faire de remise sur l'exemplaire en démo dans la boutique
Je l'ai donc pris en US en août dernier pour 75€.Les séquences de saut dans les jeux de plateformes 3D sont ce que je redoute le plus (elles sont souvent très agaçantes), ça s'annonce donc très mal.
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Oui, je compatis et je te souhaite bon courage... Car clairement tu vas en avoir besoin ! Les phases de plate-formes sont mal fichues, j'espère que tu as des nerfs d'acier. On finit par s'y faire bon gré mal gré mais c'est loin d'être une sinécure... En tout cas, tu me donneras ton ressenti si tu as la motivation suffisante pour en voir le bout ! 😅
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Yoshi's Story (N64) 24.10.21
Sorti fin 1997 au Japon et quelques mois plus tard en Occident, Yoshi's Story est le premier titre à occulter totalement le célèbre plombier moustachu. On incarne donc uniquement Yoshi cette fois-ci.
L'histoire est comme toujours assez invraisemblable... L'île des Yoshi s'est transformée en livre et l'Arbre Super Joyeux a été volé par Baby Bowser, le grand méchant que vous allez devoir affronter pour récupérer votre précieux bien. Vous vous retrouvez donc piégé dans un livre, chaque double-page du manuscrit correspondant à un monde différent (jungle, fonds marins, manoir hanté, etc). Pour passer d'un monde à un autre, vous allez devoir progresser dans les niveaux et avaler 30 fruits (!?!)...
Techniquement, Yoshi's Story flatte vraiment la rétine. Les stages mélangent habilement persos en 3D et décors en 2D. Les graphismes sont hyper colorés et chatoyants; ils évoquent immédiatement un livre pour enfant. Les développeurs ont poussé les détails jusqu'à représenter les nuages sous formes de pelotes de laine, le ciel bleu au point de croix, etc. Les animations s'avèrent fluides et certaines mimiques de Yoshi sont poilantes et feront fondre votre petit cœur de retrogamer, par exemple lorsqu'il bat des bras après un gros saut, comme pour amortir sa chute... Yoshi's Story est une incontestable réussite sur le plan visuel, un de ses principaux atouts par ailleurs.
Les musiques sont en total adéquation avec l'atmosphère enfantine et attachante du titre. Elles s'illustrent dans des styles très variés, parfois jazzy, parfois plus orientales (indiennes notamment). Les bruitages ne sont pas en reste. Vous aurez même le droit à des thèmes chantés au cours desquels les Yoshi poussent la chansonnette à l'unisson... Sympathique même si cela aura vite fait de vous taper sur le système
Côté gameplay, le soft reprend les bases de Yoshi's Island. Notre bon vieux simili-saurien peut gober des ennemis (et les recracher sous forme d'œuf par le sphincter, un classique depuis Super Mario World), s'extraire de la gravité en flottant dans les airs un court instant, réaliser une attaque chargée au sol, utiliser les œufs comme projectiles... Parmi les rares ajouts, Yoshi peut maintenant utiliser son flair pour débusquer des bonus et autres items cachés. Il peut également en gobant certaines fleurs se transformer en œuf géant, faisant office de mini-fusée. Assez anecdotique dans l'ensemble, d'autant plus que les nombreuses transformations qui faisaient tout l'intérêt de Yoshi's Island ont tout bonnement disparu. Dommage... De plus, je trouve le gameplay étonnamment peu précis pour un jeu de plateformes estampillé Nintendo : l'inertie de Yoshi est assez spéciale, et le stick analogique manque de réactivité. Bref, on aura vu mieux !
Pour finir le jeu, vous aurez le droit à 6 vies seulement, chacune d'entre elles étant représentée par un Yoshi de couleur différente. Les Yoshi diffèrent seulement par un fruit qu'ils préfèrent (la pastèque pour le Yoshi vert original, la banane pour le jaune, la pomme pour le rouge, etc), leur octroyant un surplus de santé par rapport à un fruit classique si vous parvenez à les gober. Dommage de ne pas avoir incorporé des aptitudes différentes pour chaque Yoshi ! Chaque monde (6 au total) est subdivisé en 4 stages. De base, vous n'aurez accès qu'à un seul niveau dans chaque monde. Pour débloquer les 3 stages supplémentaires du monde suivant, vous devez récupérer dans le monde précédent jusqu'à 3 Gros Coeurs. Si vous m'avez bien suivi, vous pouvez donc terminer le jeu en ayant fait 6 stages seulement (un par monde). Vous pourrez toujours explorer les autres niveaux au travers d'une autre run mais je trouve le concept vraiment bancal. Il réduit considérablement la durée de vie du soft qui n'était déjà pas très élevée à la base ! Les niveaux sont non linéaires, avec de multiples embranchements, vous poussant à fouiner partout afin de trouver les 30 fruits nécessaires pour finir chaque monde. Si vous voulez vous rajouter un peu de challenge, vous pouvez faire en sorte de récolter seulement des melons dans chacun des 6 mondes (soit 180 au total), histoire d'avoir le droit à une fin spéciale. Perso, j'ai préféré passer mon tour...
Parmi les autres griefs à l'encontre de ce jeu, impossible de ne pas citer sa trop grande facilité. Je veux bien qu'il ait été destiné à une audience très jeune mais il ne propose que très peu de challenge, malgré les 6 vies seulement à votre disposition. Les ennemis répondent aux abonnés absents, vous allez souvent traverser les stages sans opposition et en toute tranquillité. Le dernier monde est légèrement plus dur, tout comme les stages alternatifs... Mais globalement ce Yoshi's Story est une vraie partie de plaisir. Les boss sont d'une facilité déconcertante
En conclusion, un assez bon titre avant tout destiné aux enfants, qui pêche pas sa trop grande facilité et sa durée de vie limitée. Ce n'est pas un mauvais jeu dans l'absolu mais il est à des années lumières d'un Yoshi' Island ou d'un Super Mario 64. Très bon sur la forme, beaucoup moins sur le fond donc...
Notes de l'époque :
Joypad : 7/10
Le Magazine Officiel Nintendo : 96%
Player One : 90%
X64 : 90%Ma note : 13.5/20
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