Mini-Test : BARI-ARM sur MEGA-CD
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Edité sous le nom de ANDROID ASSAULT aux Etat-Unis en 1993, BARI-ARM fait partie de la dizaine de Shoot-Them-Up composant la ludothèque du MEGA-CD. Il s’agit seul titre édité par HUMAN sur la bécane. Le nom du jeu est une référence à Masami Ohbari, un illustrateur japonais qui a travaillé sur l'anime TEKKAMAN BLADE.
L’histoire est d’une rare banalité pour le genre : L'humanité, qui a fait des progrès dans les voyages spatiaux, s’en va coloniser l’espace. En l'an 2192, des colons situés près de Jupiter sont attaqués par la nation indépendante Zias, stationnée sur la colonie Olympe de Saturne. Les humains ne tardent pas à réagir…
Testé sur une seule page dans le numéro 23 de JOYPAD, BARI-ARM n’avait pas déchainé les passions de TSR. Il y avait reçu un 82%.
Ce titre, qui semble s’inspirer de nombreuses références du genre, à la fois sur le plan du Design que des mécaniques, a t-il su tracer sa propre voie ? Ne l’ayant pas connu à l’époque, ce n’est que 30 ans après sa sortie que je suis en mesure de vous répondre…
Graphiquement le titre apparait comme un Patchwork de plusieurs Hits de l’époque. Le Pixel Art n’est pas sans rappeler celui de GATE OF THUNDER et certains décors semblent tout droit tirés de THUNDER FORCE IV et LAST RESORT. Ce qui ne signifie pas que BARI-ARM démérite. On apprécie la variétés de ses stages, souvent composés de deux environnement différents, ainsi que le Design des vaisseaux, d’un grande finesse. A ce titre, les Boss et mini-Boss, aux transformations multiples, ont bénéficié d’un soin particulier. Le niveau de détails élevé des Sprites et le choix des couleurs admirable compensent largement les faiblesses de la bécane. De ce point de vue, HUMAN nous livre un jeu certes peu original mais particulièrement solide. D’autant que le Scrolling se montre globalement fluide à l’exception de certains passages lorsque les ennemis débordent de l’écran.
MEGA-CD et HUMAN oblige, on s’attend à ce que la bande-son et plus spécifiquement les musiques soient bonnes. Ces dernières mélangent harmonieusement du Hard Rock et de la Pop-synthé, comme seuls les Japonais savent en produire. Plus sages que celles de LORD OF THUNDERS, les compositions de BAR-ARM vous mettront du coeur à l’ouvrage. En revanche, les bruitages m’ont apparu trop étouffés….
Les mécaniques de BARI-ARM emprunte là aussi à une large gamme de Shoot-em-up. A l’image de titres comme HEAVY UNIT, ARROW FLASH ou BLAZEON, vous y dirigez un vaisseau spatial capable de se transformer en Mécha une fois boosté à fond. Si elle n’augmente pas la puissance de vos tirs, cette transformation permet d’accélérer la charge et d’ajouter un second point de vie à votre vaisseau.
Comme dans la série THUNDER FORCE, on peut switcher entre quatre vitesses à la volée. A contrario, votre vaisseau ne stocke pas votre arsenal et il n’est donc pas possible de passer d’une arme à l’autre. Les Items disséminés à l’écran délivrent quatre type de tirs : un tir standard et polyvalent appelé Thunder Cracker, un tir à tête chercheuse nommé Chase Cannon, un laser mono directionnel baptisé Burning Wave et des missiles puissants mais à faible cadence appelé Satellite Bomb.
Chacune des armes possède une charge permettant de lancer une super attaque comme dans R-TYPE. Leur propriété est très dissemblable selon la typologie des tirs. Ainsi Lorsqu'il est chargé, le Thunder Cracker envoie de grosses bouboules de feu vers l’avant. Le Chase Cannon en revanche, déploie un serpent de feu qui cible automatique les ennemis à l’écran. Quant au Satellite Bomb il dissémine des mines explosives à 360 degrés.
Pour progresser, le jeu vous pousse à sélectionner le bon Item en fonction des ennemis rencontré et du Level Design. Un mauvais choix pourra durablement vous pénaliser à l’image de ce Boss peu sensible aux tirs à tête chercheuse…
Avec ses 7 niveaux assez longs, ses mini-Boss et ses environnements variés, BARI-ARM offre donc un contenu plutôt solide. Le niveau de difficulté n’est pas sans rappeler celui de GATE OF THUNDER : plutôt accessible au début il finit par se corser vers la fin, sans pour autant frustrer les joueurs novices. Les Respawns sont immédiats et les Items assez nombreux pour ne pas se retrouver à poil trop longtemps.
Le jeu pêche toutefois par un rythme irrégulier. Si certaines séquences sont plutôt intenses à l’image de celle-ci, tout droit tirée d’AERO BLASTERS, d’autres laissent trop souvent la place au vide et à l’ennuie. Les pros des Shmups n’hésiteront donc pas à sélectionner le mode Mania par défaut pour plus de challenge et d’intensité.
BARI-ARM a ce petit arrière goût de titre générique né d’influences multiples. Il ne se passe pas une seconde sans que l’on relève un emprunt, ici de l’un, ici de l’autre. Cela dit, vous passez un très bon moment en sa compagnie, et c’est bien là le plus important…
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Malheureusement, je n'y ai toujours pas joué, n'ayant toujours pas fait remplacer la lentille de ma X'Eye, donc pas encore d'avis sur ce jeu.