Le Blog de Kurush (Topic du Palmarès)
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Dracula Densetsu II (Game Boy) 06.09.2025
Je l'avais déjà terminé mais jamais sur le support original (enfin je me comprends puisque je l'ai fini sur le Super Game Boy). Pas grand chose à rajouter par rapport à mon retour précédent, il dépasse le premier opus en tout point. Pas évident, surtout si vous avez le malheur de vous retrouvez comme moi face à Dracula sans aucune arme secondaire. Mais bon, à force de patience, en étudiant assidument ses patterns, on finit par le renvoyer ad patres...
Castlevania II: Belmont's Revenge (GB) 14.08.19
Une suite heureusement bien plus réussie. La maniabilité est beaucoup moins rigide, la difficulté a été revue à la baisse (excepté le boss de fin qui est une vraie plaie), le gameplay est un peu plus dynamique, les armes secondaires font leur retour, les stages sont plus variés et fins, avec des arrière-plans plus étoffés que dans l'épisode précédent. A noter la présence d'un stage select (on choisit dans quel ordre on veut parcourir les 4 premiers stages avant le 5ème et dernier stage). Un très bon cru sur portable.
Note: 16/20
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P-47 II The Freedom Star (Mega Drive) 05.10.2025
Conçu à l'origine par Jaleco en 1990, finalisé par Habit Soft et miraculeusement ressuscité en 2025 par City Connection, ce shmup propose un voyage direct vers l'âge d'or du genre.
Visuellement, le jeu se démarque par ses nombreuses parallaxes et des environnements relativement détaillés, une réalisation supérieure à la moyenne pour un titre de 1990. L'évolution visuelle au sein de chaque stage est marquante et confère une belle profondeur. Néanmoins, tout n'est pas parfait : on note quelques ralentissements par moments, et la palette de couleurs est parfois trop saturée, frôlant la limite du mauvais goût et de la lisibilité (je pense notamment au stage se situant au soleil couchant). L'animation est satisfaisante, malgré quelques ralentissements à déplorer lorsque l'on dénombre trop d'ennemis et de projectiles à l'écran. Quant aux mélodies, elles sont malheureusement oubliables…
Côté armement, le titre reste dans la tradition avec une arme principale upgradable sur 3 niveaux, 4 armes secondaires distinctes et la présence salvatrice de smart bombs. Le level design est cependant très standard, à l'exception notable du stage de la grotte qui exige un pilotage précis et doigté, offrant un pic de difficulté bienvenu.
Le point faible principal réside dans sa difficulté globale : le jeu est très (trop) facile ! Je l'aurai 1-cc en mode normal dès ma seconde tentative (j'aurais même plus le 1-cc du premier coup si j'avais été un peu plus concentré). Il est donc vivement conseillé de se lancer directement en mode Hard pour un challenge à la hauteur.
En définitive, P-47 II un titre très classique mais agréable, offrant une prise en main immédiate et plaisante. Ce shmup se situe légèrement au-dessus de la moyenne des productions de la bécane en matière de shoot them up. En étant indulgent, on pourrait presque le qualifier de second couteau… Mais avant toutes choses, il est particulièrement agréable de découvrir ce jeu sorti des oubliettes, environ 35 ans après sa sortie avortée ! Un petit morceau d'histoire vidéoludique en somme !
Ma note : 13/20
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Sol-Deace (Mega Drive) 11.10.2025
Plongeons en 1992 pour redécouvrir Sol-Deace, un shoot 'em up à défilement horizontal développé par Wolf Team et initialement paru en exclusivité pour le marché nord-américain, sur la Genesis donc. Cette réédition disponible pour la première fois en version japonaise, que j'ai acquise il y a quelques mois sur Amazon Japan pour ¥6,838 (soit environ 45€), est un sympathique objet de collection édité par Columbus Circle… Mais que vaut réellement le jeu après toutes ces années ?
Le scénario pose une course contre la montre épique : en l'an 3325, l'humanité a réussi à implanter un virus dans l'IA qui a conquis la Terre, lui donnant un répit de 300 heures. C'est le temps imparti pour envoyer les vaisseaux de combat Sol-Deace afin de détruire l'armée de robots et de reconquérir la planète bleue.
Sur le plan technique et de la jouabilité, Sol-Deace alterne entre des moments d'éclat et des faiblesses assez marquées. Le jeu s'en tire plutôt bien par ses animations variées qui réutilisent la technologie de sprite modulaire (déjà aperçue dans Ernest Evans) et par ses musiques entraînantes, dynamiques et mémorables. Toutefois, le reste de la réalisation est plus sommaire et moins inspiré, notamment au niveau des décors assez vides, qui sont globalement décevants, à l'exception notable du stage enflammé. L'expérience de jeu souffre également de clignotements de sprites et de ralentissements lorsque l'action devient trop intense et que l'écran se surcharge d'ennemis et de tirs.
La maniabilité du vaisseau est précise, et le système d'armement des plus basiques (un seul bouton de tir, pas de smart bombs) offre toutefois quelques touches d'originalité. En plus de choisir entre trois types de tirs (classique, laser, lance-missiles), vous pouvez équiper des armes différentes sur chacun de vos modules, et, surtout, orienter l'angle de tir de ces modules en relâchant le bouton de tir principal. Si cette mécanique apporte une subtilité appréciable au gameplay, elle fait malheureusement plus office de gadget : il est tout à fait possible de s'en passer pour terminer le jeu.
L'expérience de jeu est ternie par une difficulté frustrante et mal calibrée. L'un des principaux coupables est la hitbox beaucoup trop large du vaisseau. Le jeu devient du pur « die and retry », obligeant le joueur à apprendre par l'erreur les zones mortelles des ennemis, ce qui n'est jamais intuitif. Pire, dans le stage 4, qui gravite autour d'un immense vaisseau (un probable hommage à R-Type), l'absence de power-up force le joueur à mourir pour en récupérer un et pouvoir ainsi faire face aux vagues d'ennemis – une erreur manifeste de conception. Heureusement, les continues sont infinis, mais il vous faudra faire preuve de beaucoup d'abnégation pour atteindre la fin. Quant à la sélection de la vitesse du vaisseau dans le menu d'options, elle souligne encore les limites de la conception ludique du titre.
Au final, Sol-Deace est un shmup relativement moyen. Il ne parvient pas à transcender ses défauts techniques et ses choix de game design douteux malgré une réussite sonore incontestable et des boss réussis dans l'ensemble.
Ma note : 11.5/20