Mini-Test : OUTRUN 2 sur XBOX


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    Introduction :

    Mais pourquoi a t-il fallu attendre près de 20 ans pour avoir une véritable suite à OUTRUN ? Submergés de Spinoffs et de portages plus ou moins réussis, les joueurs ne verront débarquer son successeur qu'en 2003 en Arcade. Son succès critique et commercial poussera SEGA à le convertir sur XBOX l’année suivante par le truchement du studio SUMO DIGITA, mais aussi à produire de nombreuses mises à jour qui finiront par perdre le joueur. Cette première conversion sur XBOX est devenue caduque face à OUTRUN 2006 COAST TO COAST et OUTRUN 2 ONLINE ?

    Contenu :

    Après avoir créé son profil, le joueur est invité à choisir entre un mode Arcade, un mode Challenge et un mode Online, aujourd’hui indisponible. Le contenu des options est classique.

    Graphismes :

    Développé sur la carte CHIHIRO, qui fait suite à la NAOMI, OUTRUN 2 a trouvé en la XBOX une piste d’atterrissage idéale. La proximité des deux systèmes a permis à SUMO DIGITAL de limiter le Downgrade au point de le rendre quasi-imperceptible. Impressionnant à l’époque de sa sortie, le titre n’a rien perdu de son charme. L’obsolescence technique est compensée par des choix esthétiques judicieux : une colorimétrie de bon goût, des voitures superbement modélisées, et des décors paradisiaques, qui donnent le sentiment de voyager. Seul l’Aliasing et la modélisation modeste des abords nous rappelle qu’il s’agit d’un jeu de 2004. Sachez qu’il est en outre plus beau qu’OUTRUN 2006 COAST TO COAST, pensée multi-plateforme à l’origine et doté de textures plus ternes.

    Les graphismes reçoivent la note de 9/10.

    Animation :

    A l’image de son ainé, SEGA a fait de l’animation d’OUTRUN 2 l’une de ses attractions. L’impression de vitesse, soutenue par une animation à 60 FPS constant et une distance d’affichage élevée, est grisante. On apprécie aussi le soin du détails apporté à certains éléments graphiques comme les reflets sur les voitures ou l’impact des changements climatiques sur les décors. La façon dont le vent se déploie dans les cheveux de votre coéquipière sont représentatif de cette finition exemplaire.

    L’animation reçoit la note de 9/10.

    Bande-son :

    L’autre point fort du premier épisode est sa bande-son et plus précisément ses musiques. Splash Wave, Magical Sound Shower ou Passing Breeze nous reviennent rafraichis et sont accompagnés de nouveaux thèmes qui participent à recréer l’ambiance estivale si sympathique de son prédécesseur. Le son du moteur, à la frontière entre la réalisme et l’exagération, est particulièrement réussi. Les bruits des dérapages, fonctionnels, ont le mérite de ne pas être désagréables.

    Je lui donne la note de 8/10 pour sa bande-son.

    Gameplay :

    La philosophie d’OUTRUN 2 est à l’opposé de celle de DAYTONA USA. Il est d’un abord très accessible mais demande un lent et long peaufinage pour être totalement maitrisée. La gestion des Drift rappelle un peu celle de RIDGE RACER. Une fois le dérapage enclenché, la voiture semble fixé à un rail et n’est pas affecté par la force centrifuge. On se déplace à l’intérieur du virage en jouant sur l’angle de rotation du véhicule. La courbe d’apprentissage repose avant tout sur la façon d’aborder les sorties de virage, parfois délicates lorsque ces derniers se succèdent rapidement. Le jeu ayant été conçu pour être joué au volant, les contrôlent sont en outre extrêmement sensibles au Stick. Malgré cela, le jeu se montrent étonnement peu frustrant pour un jeu de course signé SEGA. S’il manque peut-être de nuances, il est d’une redoutable efficacité, tout entière mise au service du Fun et rien que du Fun.

    Le Gameplay reçoit la note de 9/10.

    Durée de vie :

    Basée sur la première édition d’OUTRUN 2, cette conversion propose un mode Arcade qui se décline sous la forme d’un mode Outrun, semblable au premier épisode, d’un mode Heart Attack, où il faut impressionner sa passagère pour récolter des coeurs et d’un Time Attack. Cette édition propose en outre un mode Challenge évoqué plus haut, composé de 101 missions à remplir. Plus intéressant, elle ajoute 5 voitures par rapport à la borne, pour un total de 10 bolides, et surtout des courses tirées de DAYTONA USA 2 et SCUD RACE. Doit-on y voir un moyen de compenser leur absence sur console ? C’est en tout cas un contenu exclusif à cette première édition. La possibilité de débloquer le premier OUTRUN est plus anecdotique mais reste pas moins sympathique. Plus important encore que ces ajouts est la qualité de son Game-Design, qui lui assure une re-jouabilité en béton. L’ayant connu à sa sortie sur XBOX, je m’y suis replongé 17 ans plus tard sans la moindre lassitude. Mais il est vrai qu’en terme de contenu, il n’arrive pas à la cheville de 2006 COAST TO COAST.

    La durée de vie mérite un honorable 8/10.

    Intérêt :

    La sortie de plusieurs mises à jour n’a pas esquinté la pertinence d’OUTRUN 2 sur XBOX. Il propose du contenu exclusif de qualité et arbore des graphismes légèrement plus léchée que dans le COAST TO COAST. Et surtout, il n’a rien perdu de son Fun. A vrai dire, il s’agit pour moi de l’une des meilleures suites jamais réalisée en Arcade. Bien qu’elle soit sortie 18 ans après l’original, elle a su retranscrire fidèlement cette impression unique de voyager cheveux au vent, en compagnie de la plus belle femme du monde, au volant de la plus belle voiture du monde.

    OUTRUN 2 sur XBOX reçoit la note finale de 9/10.


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